vendredi 5 mars 2010

la S.A.S.A. (III)

Il fallut choisir un nouveau président, et un nouveau vice-président. Claude Simon était mort et Claude Mauriac avait été exclu. On pensa à Raymond Queneau, vieux, mais trois jours avant le vote, la télévision rediffusa le film de Louis Malle, Zazie dans le métro, précédé d’un documentaire de 30 minutes sur la vie de l’écrivain. En fait de présidence, ce fut son exclusion qui fut votée. Raymond Queneau, jeune, l’échappa belle, on ne le reconnaissait pas. Au final, Michel Leiris fut choisi comme président et Jean Giraudoux, comme vice-président. Nous prenions un risque avec Giraudoux, c’est certain. Mais plus personne ne se sentait à l’abri. Avec Michel Leiris, nous en courions moins. Pas d’adaptation cinématographique, pas de commémoration prévue, cela devait passer.
Gobineau demanda ce jour-là s’il pouvait se couper la moustache, pour être sûr de ne pas être reconnu. On ressortit l’article 55 qui stipule que les sosies ne doivent pas modifier leur physique, sous peine d’être exclus, puisqu’ils ne ressemblent plus.

2 commentaires:

VS a dit…

Ce soir PZ a reconnu Michel Chaillou (avec une femme qui était «peut-être Madame», a-t-il précisé). Plus tard une ambulance s'est arrêtée devant l'immeuble: un autre suicide?

Simon Melmoth a dit…

j'annonce donc l'exclusion de Michel Chaillou de la S.A.S.A.