dimanche 7 mars 2010

On peut être rêveuse & romantique...

1

Dans ce carnet, là, j’écris : et je veux que tu le lises. Là, j’écris mes lectures, mes rêves et mes fantasmes. Là, j’écris ce qui me passe par la tête quand je pense à toi. Là, j’écris ce que j’imagine avec toi. Là, j’écris ce que je voudrais faire avec toi. Là, j’écris. Là, j’écris et tu liras : je veux que tu le lises. Là, j’écris ; et ce n’est que de l’écrit. Car, l’écrit est de la pensée : je pense ce que j’écris : j’écris ce que je pense.
J’écris, je pense : le goût de tes lèvres sur mes lèvres, le goût de ta langue sur mes lèvres, le goût de ton sexe sur mes lèvres. Le goût de mes lèvres sur tes lèvres, le goût de ma langue sur tes lèvres, le goût de ma peau sur tes lèvres, le goût de mon sexe sur tes lèvres.
J’écris, je pense : ton doigt sur mes lèvres: le goût de ton sexe sur mes lèvres. Un émerveillement qui dura 18 mois.
J’écris, je pense : un rêve de nudité : sans plus savoir ce qui va nous arriver.
Dans ce carnet, j’écris, là, ce que je lis : je lis & j’écris. J’écris & tu me lis. Me lis-tu ? Je continue.
J’écris, je pense : toi : nue, simplement nue, pubis rasé, devant moi qui regarde, assis dans le fauteuil, regarde, te regarde, nue, simplement nue, pubis rasé. Tu ne bouges pas, tu es là, nue, simplement nue, pubis rasé, et moi, assis, dans le fauteuil, ne bouge pas, te regarde, tu me regardes, tu es, nue, simplement nue, pubis rasé. On se regarde, on ne bouge pas, je ne bouge pas, tu ne bouges pas, nue, simplement nue, pubis rasé. Un léger frémissement de ta lèvre, mais pas plus, rien de plus, tu ne bouges pas, tu es là, devant moi, immobile, nue, simplement nue, pubis rasé. Je vois ta lèvre frémir, juste elle, légèrement, mais ne pas bouger, moi, toi, ne pas bouger, se regarder, ne pas bouger, moi, toi, nue, simplement nue, pubis rasé. Je pense à, je te regarde, à ta main, à elle, qui va bouger, ta main, à toi, nue, simplement nue, pubis rasé,
« Moi, je suis une rêveuse, une romantique.»
ta main qui va bouger, qui va aller vers le pubis rasé, ton pubis rasé, toi, simplement nue, nue. Tu penses à, me regarde, léger frémissement de la lèvre, à ma main, oui, qui va aller sur mon sexe, oui, et tu penses à, nue, simplement nue, que je vais, oui, me branler, devant toi, simplement nue, nue, pubis rasé. Je ne bouge pas, je te regarde, tu me regardes, tu ne bouges pas, on se regarde, on ne bouge pas.
« Moi, je suis une rêveuse, une romantique.»

J’écris, je pense : Ne pas attendre de, aller à l’essentiel : tout de suite : maintenant.

« Moi, je suis une rêveuse, une romantique.»
J’écris, je pense : Mais alors, là, tu m’expliqueras, comment tu peux rester rêveuse et romantique avec un sexe dans la bouche, un sexe dans les fesses. Mais alors, là, tu m’expliqueras comment tu peux rester rêveuse et romantique avec le foutre qui coule au bord de tes lèvres, avec le foutre qui coule le long de tes cuisses.
Dans ce carnet, là, j’écris ce qui me vient lorsque je pense à toi, t’écrivais-je. Là, j’écris ce que j’imagine avec toi, écrivais-je. Là, j’écris ce que voudrais faire avec toi, ai-je écrit – et je l’ai fait – l’ai écrit et l’ai pensé ; l’ai pensé et l’ai écrit.

2

Tu pensais à quoi quand j’écrivais que je t’imaginais. Tu t’imaginais comment en pensant que je pouvais bien t’imaginer. Pensais-tu seulement que je t’imaginais. Imaginais-tu que je pouvais penser t’imaginer nue, simplement nue, pubis rasé, devant moi, sans bouger, attendant que ta lèvre frémisse un peu pour que je, à mon tour, et que toi, tu, à ton tour, ta main, ma main, aillent là où je le pensais et là où tu l’imaginais. Y pensais-tu, avant de lire, là, ce que j’ai écrit. Pensais-tu que toi aussi tu aurais, comme moi, avec ta lèvre frémissante, envie de, ta main, la bouger, Pensais-tu que tu pouvais imaginer que ma main allait, elle, bouger. T’imaginais-tu, toi, devant moi, nue, simplement nue, pubis rasé, à attendre que l’autre, que moi, je bouge ma main, pour que ta main bouge ?
Mais oui on peut rester rêveuse et romantique avec un sexe, ton sexe, dans la bouche. Mais oui on peut rester rêveuse et romantique avec un sexe, ton sexe, dans les fesses. Mais oui on peut rester rêveuse et romantique avec du foutre, ton foutre, au bord des lèvres. Mais oui on peut rester rêveuse et romantique avec du foutre, ton foutre, qui coule le long des cuisses.

« Et du moment que tu m’embrasses », écris-tu, au dos de la feuille.

Rêveuse et romantique de la coulée blanchâtre, oui, ainsi que je t’imagine quand j’écris que je pense à toi, là dans ce carnet.

3

Je me branle. Tu te branles – j’espère – en lisant ce que j’ai écrit – en pensant à moi qui écris ce que j’imagine quand je pense, à toi, nue, simplement nue. Et penses-tu à moi, me branlant en écrivant ce que je pense avec toi ? Et m’imagines-tu me branlant en t’imaginant que je t’imagine te branlant.
Tu te branles je te regarde je te branle tu te regardes tu te branles je me branle tu me regardes tu me branles je me regarde tu me branles je me branle & je te regarde tu me branles & je te regarde tu te branles & tu me regardes je te branle & tu me regardes on se branle & on se regarde.
Et l’or de la lune coule sur ton ventre, ton sexe, tes fesses, tes cuisses, tes seins, tes lèvres, mon torse, mon ventre, mon sexe.


Tu essuies ta main sur mes lèvres, j’essuie ma main sur tes fesses. Tu essuies ta main sur ma joue, j’essuie ma main sur tes seins. Tu essuies ta main sur ma cuisse, j’essuie ma main sur ta joue. Tu essuies ta main sur mon torse, j’essuie ma main sur tes lèvres.
Je lèche tes seins, tes fesses, tes lèvres, ta joue.
Tu essuies ma main sur tes seins, tu essuies ma main sur tes fesses, tu essuies ma main sur ton sexe, tu essuies ma main sur ta joue, tu essuies ma main sur tes lèvres.
Je lèche tes seins, tes fesses, tes lèvres, ton sexe, ta joue.
Tu mets tes doigts dans ta bouche, tu mets tes doigts dans ma bouche, tu mets mes doigts dans ta bouche, tu mets mes doigts dans ma bouche, tu mets mes doigts dans ton sexe, tu mets tes doigts dans ton sexe.
« Moi, je suis une rêveuse, une romantique.»
Tu m’embrasses.

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