mardi 23 mars 2010

Mémoires de Simon Melmoth (I)


Je suis Simon Melmoth, je me tiens sur le ressac BLABLA, devant moi la vieille Europe et ses décombres. BLABLA. Malheureux le pays qui a besoin de héros, pensé-je, en regardant la mer. Mais louons maintenant les grands hommes.
Il y a une musique : Sax Pax for a Sax.


Tout ce que je dis est vrai, mais qu’importe.
C’est le bonheur qui me rend heureux.

Mais je ne vais parler que de moi, Simon Melmoth, je laisse de côté ceux qui il y a quelques années vivaient en province, tournaient entre la folie et le suicide. Je ne vais pas parler de ceux qui se sont tués, qui sont morts dans leur lit, qui se sont étranglés avec leur cravate, qui se sont fait crever de débauche pour chasser l’ennui. Certes c’était beau ! Mais je ne vais pas en parler.

J’ai le souvenir des autres comme si j’étais leur mont-de-piété, je voudrais bien tout leur rendre gratis, seulement personne ne vient.

Je ne dirai pas du bien de l’époque, elle n’est pas plus malheureuse que les autre. Je rêve de l’époque suivante. Rêver est une nécessité biologique et je rêve pour les autres. 

La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire.
Je veux oublier le monde réel et je vais décrire le monde réel.

Tout rêve ressemble à un chèque bancaire. 
Sa valeur dépend de celui qui le (ou la) reçoit.

I dream, I fall, it’s my life.
Je survis en mon château cependant.

(Les gens falsifient tout, ils falsifient jusqu'à l'enfance qu'ils ont eue.)

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