dimanche 13 février 2011

F.-machine (5)


j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux tes yeux j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux tes lèvres j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux tes seins j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux tes fesses j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux ton sexe j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux ton corps j’emmerde l’amour et les amoureux et je te veux j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux mon sexe dans ta bouche j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux mon sexe entre tes seins j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux aller et venir en toi j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux éjaculer en toi j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux dans ta bouche j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux sur tes seins j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux sur ton ventre j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que chaque orgasme soit ultime et infini j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que chacun de tes orgasmes soit ultime et infini j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu embrasses mes yeux j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu embrasses mes lèvres j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu embrasses ma poitrine j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu embrasses mes fesses j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu embrasses mon sexe j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu caresses mes lèvres j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu caresses ma bouche j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu caresses ma poitrine j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu caresses  mes fesses j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que tu caresses mon sexe j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que chaque orgasme soit ultime et infini j’emmerde l’amour et les amoureux et je veux que chacun de tes orgasmes soit ultime et infini j’emmerde l’amour et les amoureux et je t’aime  

mercredi 9 février 2011

promotion

J'ai toujours dit le grand bien que je pensais de Guillaume Belhomme, cité d'ailleurs ici.

J'ai toujours dit le grand bien que je pensais de son site et de ses choix musicaux, à découvrir ici. 

Ses livres sur Morton Feldman et Eric Dolphy sont de pures merveilles.


Et donc, le plus grand bien du dernier :


dimanche 6 février 2011

we can be heroes




Blaise Cendrars
(1887-1961)

« Je voulais indiquer aux jeunes gens d’aujourd’hui qu’on les trompe, que la vie n’est pas un dilemme et qu’entre les deux idéologies contraires entre lesquels on les somme d’opter, il y a la vie, la vie, avec ses contradictions bouleversantes et miraculeuses, la vie et ses possibilités illimitées, ses absurdités beaucoup plus réjouissantes que les idioties et les platitudes de la « politique », et que c’est pour la vie qu’ils doivent opter, malgré l’attirance du suicide, individuel ou collectif, et de sa foudroyante logique scientifique. Il n’y a pas d’autres choix possibles. Vivre ! »

samedi 5 février 2011

lecture







"Et peut être plus encore parce que face à une oeuvre d'art ou à une expérience anonyme et sans adresse qui subitement nous touche, nous énergise ou nous soulage, atteignant d'un seul coup en nous une zone d'affectivité jusque-là refoulée ou indicible, on ressent une gratitude sans bornes puisqu'il y a peut-être là une sorte d'offrande pure, sans dette puisque sans adresse, sans impudeur parce que tout sera demeuré dans le régime du musical ou de l'intransitif, sans objet, sans référent et par conséquent où rien de réel des corps organiques ou affectifs n'aura finalement eu besoin d'être nommé, disséqué, anatomisé, et ainsi nié dans son être de chair. Au contraire, face à un discours philosophique qui prétend venir nous saisir au coeur de notre sensibilité, on se sent spontanément brutalisé par les griffes du concept et on ne ressent aucune gratitude, plutôt une infinie méfiance : derrière le concept qui prétend parler de tous et de chacun, on croit toujours entendre l'écho d'un reproche, d'une volonté de faire honte ou de dominer." (p.16)

vendredi 4 février 2011

F.-machine (4)


Timbre de la poste, 26 décembre

Monsieur XXX
Chez son père
Rouen

Tant pis ! c’est moi.
Ruy Blas

            Ayant récolté une catin sur le trottoir, je n’hésitai pas à la suivre chez elle. Je la fis dénuder, mais comme verre, et lui promis 5 francs si elle avalait la décharge après avoir sucé. Il faut bien encourager les dispositions.
           Pendant que sa langue agitait ce vieux Priape, son doigt me labourait le cul. Je soupirai 7 à 8 minutes, les jambes étendues comme Dorothée qui se pâme, ou plutôt comme une franche putain, et je finis par décharger en me pâmant. Tout cela est littéral.
            Je ne m’en tins pas là, et ma cochonnerie fut telle que je fis à cette fille l’épée de la Charlemagne. Il va sans dire que je la branlai.
            Malgré la crainte de la vérole, je tirai mon coup sans capote. Je restai ensuite un quart d’heure la queue dans le nid, puis m’en retirai et sortis après deux heures.
            Ma prodigalité fut telle, que je donnai 25 francs à la garce et 1 francs à la (illisible).
            Rentré chez moi, je me frictionnai d’eau de Saturne, étonné de mon imprudence. J’écrivis ensuite au nommé XXX, et l’avertis que lundi prochain, à 1 heure ½, je serai chez lui, s’il n’envoyait pas chez moi contr’ordre.

Adieu – vieux pédéraste
Es-tu content de moi ?
(chaste ami)
Alfred Caligula


Timbre de la poste, 20 mars

Monsieur XXX
Rue de l’Est, 19
Rouen

            M’étant transporté au boxon, je m’y fis lécher le vit, qui dégueula dans la bouche de la fillette, que je langotai, dont l’odeur m’excitait, et qui me socratisa.
            Quel gaillard !...

Euh ! Euh !

jeudi 3 février 2011

5 mn


Le tenant // Allongée // Elle & elle s’embrassent // Lui tient les cheveux // La tient par les cheveux // Tête renversée // De face // A deux mains, lui // soubresauts, jusque dans les cheveux // Allongée, mains derrière la tête // Rouge à lèvres // Elle le happe // Va & vient // Deux au dessus d’elle // D’une main vigoureuse // Elle s’essuie les lèvres & le cou // Une fleur dans les cheveux // Dans une boîte de nuit // D’un mouvement de langue // Comme si cela n’en finissait pas // Elle s’agenouille // Lui et elle // Cela déborde, sur le côté droit // Simplement // Langue contre langue de jour // Langue contre langue de nuit // Contre la joue // En plein vol // Délicatement sur le bout de la langue // Entre ses cuisses // Rageusement // Posément // En se caressant le sein gauche // Sur le cou // Dans le lit // Donner un coup de main // Il la tient par la barbichette // Elle avale // Au soleil d’été // Il lui caresse les cheveux // Les yeux fermés // Sur les seins // Sur les jambes // Sur le ventre // Vouloir sa part mais être généreuse et partager // Comme si de traite // Langue contre langue et déposer pour chacune // Les joues, le cou, le menton // Ca coule // Surprise // En se caressant les deux seins// La main sur l’épaule // Hors de la bouche & dans la bouche // Le vouloir maintenant & maintenant // Sur ses yeux // Sur ses joues // Sur ses cheveux // Elle ouvre une large bouche et laisse couler sa proie // Même en position acrobatique // Sourire et lui caresser les fesses // Prendre // Aller le chercher // Inondée // L’attendre à deux // Elle s’essuie l’œil // Sur le bord des lèvres // Dans la bouche – encore // A trois reprises // Non & oui, oui, oui // Amoureusement // De la joue droite à la joue gauche // De l’œil à la joue // De la joue à l’œil et aux cheveux // Comme un ralenti // en larges coulées

mercredi 2 février 2011

6mn03


Maintenant que tu le fais remarquer, de quoi je parlais ? Elle l’embrasse dans le cou. Le mur est gris et sale, c’est la nuit. Tuyaux et canalisations. Vêtu d’acier, vêtu de noir. Un feu dans l’escalier. Nous ne voyons qu’une étroite faucille. Bonsoir. Un défilé de vaches. Today I ran out…of the last drop… of fruit brandy. They are here in a short while. Ils marchent, mains dans les poches, dans la forêt. Il éjacule sur son ventre. Rideau rouge, très rouge, et elle qui va vers la fenêtre. C’est la place qu’il faut, c’est bien la mienne. Et lui, dans la rue, écrasée de lumière. Bibi Andersson. Soit je retourne en silence à ma voiture. Il tapote sa pipe. Merci. Tiens, occupe-t’en. Le caissier la regarde, en souriant. Ils dansent, ivres, dans le couloir. Il semble vouloir lui dire quelque chose, mais semble aussi se retenir. Noir. Il la prenait en levrette et se retire. Elle le suce. Elle le chevauche. Elle est sur le balcon, cheveux dans le vent, et lui, derrière, la regarde. Il ouvre la porte, heureux. T’as qu’à dormir là, si tu veux. Il l’a étendue sur la table, et ramène la jambe droite, près de la gauche. Quelque chose que vous me prêteriez, qui serait à vous, comme un vêtement. Il la pénètre, elle se caresse. Et une épaule démise, il faut l’emmener à l’hôpital. Il s’en va et le laisse étendu sur le lit. Il cherche un document. T’as tout plaqué ? Il vérifie l’angle. Elle s’endort. Son portrait dans la glace. Une porte légèrement entrouverte. En France, on m’appelle Jeanne. Dans les escaliers. Il la pénètre, elle se caresse. Il la tient par la main. Il se réveille. Il pleure, se mouche, elle derrière, plus impassible, mais tout aussi triste. Tu viens voir le spectacle ? Non ! Votre maison est fabuleuse. Elle lui fait un doigt et s’en va. Un parc, fin de journée. Elle tient son sexe entre ses pieds et elle le suce. Il demande lesquelles ? Un voyage dans les étoiles. Une immense étendue de neige, un bidon bleu, et un hélicoptère qui le survole. Los Angeles. Il la prend dans ses bras à la sortie de la voiture. Il s’en va, elle le regarde partir. Comme l’âme à la chair. Et la chose ne doit pas être sous-estimée. J’ai acheté. Il va ouvrir la porte. De rixes à but lucratifs. Il regarde le mur. Elle le branle et s’agenouille devant lui. Il range quelque chose dans sa boîte à gants. Aujourd’hui nous commençons une opération très complexe et délicate. Elle sort du bain. Elle sort une lettre de son sac à main. Les enfants qu’on attend, pourquoi est-ce qu’ils peuvent pas rester chez eux ? Tu es à la retraite, mais tu as gardé la santé. Il fait ses exercices de musculation. Je me sens mal. Le reste peut se conserver.

mardi 1 février 2011

F.-machine (3)


il n’y aura au final que de l’écrit rien que de l’écrit des brouillons des notes des feuilles volantes des cahiers souvent commencés rarement finis des pages arrachées d’un carnet rien de plus que de l’écrit toujours de l’écrit des lettres qui s’ajoutent les unes après les autres des mots qui se suivent des paragraphes qui se forment des pages qui font à peu près sens peut être un livre mais surtout et avant tout de l’écrit des masses d’écrits  si j’écris une lettre d’amour ce n’est pas que je t’aime c’est que j’aime écrire si j’écris que je veux faire l’amour avec toi ce n’est pas pour faire l’amour avec toi c’est que j’aime écrire si j’écris que je veux lécher ton sexe ce n’est pas parce que je veux lécher ton sexe mais parce que j’aime écrire si j’écris que je veux éjaculer sur ton ventre ce n’est pas parce que je veux éjaculer sur ton ventre c’est que j’aime écrire et pourtant quand j’écris je t’aime à la fin de la lettre je t’aime et pourtant quand j’écris que je veux faire l’amour avec toi c’est que je veux faire l’amour avec toi et pourtant quand j’écris que je veux lécher ton sexe c’est pour au moment où j’écris retrouver le goût de ton sexe et pourtant quand j’écris que je veux éjaculer sur ton ventre c’est que je suis prêt à le faire car quand j’écris que je t’aime c’est que j’aime écrire je t’aime et que je t’aime car quand j’écris que je veux faire l’amour avec toi c’est que j’aime écrire que je veux faire l’amour avec toi et que je veux faire l’amour avec toi car quand j’écris que je veux lécher ton sexe c’est que j’aime écrire que je veux lécher ton sexe et que je veux lécher ton sexe car quand j’écris que je veux éjaculer sur ton ventre c’est que j’aime écrire que je veux éjaculer sur ton ventre et que je veux éjaculer sur ton ventre quand j’écris je t’aime je t’aime quand j’écris je veux faire l’amour avec toi je veux faire l’amour avec toi quand j’écris je veux lécher ton sexe je veux lécher ton sexe quand j’écris je veux éjaculer sur ton ventre je veux éjaculer sur ton ventre j’aime écrire que je t’aime que je veux faire l’amour avec toi que je veux lécher ton sexe que je veux éjaculer sur ton ventre