"If you want to live, you love ; if you don't want to live, you hate, that's all." (Louis Zukofski)
samedi 30 janvier 2010
bandit
"Nous étions, il y a quelques années, en province, une pléiade de jeunes drôles qui vivions dans un étrange monde, je vous assure. Nous tournions entre la folie et le suicide. Il y en a qui se sont tués, d’autres qui sont morts dans leur lit, un qui s’est étranglé avec sa cravate, plusieurs qui se sont fait crever de débauche pour chasser l’ennui. C’était beau ! (...) Si jamais je sais écrire, je pourrai faire un livre sur cette jeunesse inconnue qui poussait à l’ombre dans la retraite, comme des champignons gonflés d’ennui."
jeudi 28 janvier 2010
remake
Un soir, je faisais remarquer à Simon Melmoth que le remake n'était pas chose courante en littérature : le vrai remake, pas simplement la réécriture ou la reprise de certaines scènes. Non, le vrai remake, celui qui reprend toute l'histoire, tous les personnages, mais les remet au goût du jour, sous une forme plus contemporaine, pour le meilleur et pour le pire. J'avais en tête Les Choses de Georges Perec, Ulysse de Joyce, et c'était un peu tout, selon moi.
Il était d'accord puis me dit : " Peut-être que les traductions sont des remake littéraires après tout. Quand on traduit un roman américain en français, peut-être en fait-on alors le remake français."
Il était d'accord puis me dit : " Peut-être que les traductions sont des remake littéraires après tout. Quand on traduit un roman américain en français, peut-être en fait-on alors le remake français."
lundi 25 janvier 2010
mercredi 20 janvier 2010
we can be heroes
Ernst Bloch
(1885-1977)
Parce qu'il préconisait la chanson Jenny la fiancée du pirate comme Hymne national, car c'est une musique qui tient le milieu entre le bar et la cathédrale.
lundi 11 janvier 2010
bandit
"Qu'on ne s'y trompe pas : ce vêtement noir que portent les hommes de notre temps est un symbole terrible ; pour en venir là, il a fallu que les armures tombassent pièce à pièce et les broderies fleur à fleur. C'est la raison humaine qui a renversé toutes les illusions ; mais elle en porte elle-même le deuil, afin qu'on la console."
samedi 9 janvier 2010
we can be heroes
C’est le genre de destin qui fabrique les mythes.
Et pas qu’un seul :
Il y a celui qui s’essaie au cut-up,
qui se drogue à Istanbul, traduit Bukowski
et qui meurt écrasé par un camion.
Il y a celui qui traîne dans les bas fonds à Hambourg
et qui succombe à un cancer.
Il y a celui qui s’occupe de faire connaître les auteurs de la Beat Generation
— Burroughs, Giorno, Barthelme, O’Hara,
et qui est renversé par une voiture car il a oublié qu’à Londres, on roule à gauche.
Et celui qui se suicide dans un asile psychiatrique.
Et celui qui…
Ainsi se fabriquent les mythes.
Il dit :
« Ecrire quantité de poèmes aussi simplement que l’on écrit des chansons. »
(le rêve Bob Dylan)
Mais il ne sait pas jouer de la guitare, seulement de la machine à écrire.
Il publie des nouvelles,
fait des collages,
écrit un roman,
des pièces radiophoniques,
et de nombreux recueils de poésies.
(Le rythme / Les ruptures / les répétitions d’un refrain )
Et il fera un voyage à Rome.
(veuillez lui pardonner d’être né…)
jeudi 7 janvier 2010
le livre de l'année, selon Simon Melmoth.
« Il y avait de l’amour dans l’air, alors nous avons tous les deux traversé l’amour en avançant vers le carrefour. On le respirait à pleine bouche, surtout moi : l’air était aussi chargé d’odeurs et d’oiseaux, mais c’était bien l’amour, j’en suis certain, qui s’engouffrait dans mes poumons. »
samedi 2 janvier 2010
we can be heroes
William Carlos Williams
(1883-1963)
Nulle défaite n’est seulement faite de défaite – puisque
le monde qu’elle révèle est un territoire
dont on n’avait jamais
soupçonné l’existence. Un monde
perdu,
un monde impensable
nous attire vers d’autres territoires
et nulle pureté (perdue) n’est plus pure que le
souvenir de la pureté .
le monde qu’elle révèle est un territoire
dont on n’avait jamais
soupçonné l’existence. Un monde
perdu,
un monde impensable
nous attire vers d’autres territoires
et nulle pureté (perdue) n’est plus pure que le
souvenir de la pureté .
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