dimanche 6 décembre 2009

we can be heroes



« Tout ce que je dis est vrai, mais qu’importe. »

Refuser le simulacre ; refuser la théâtralité ; refuser le contenu narratif.

Ce qui insiste, ce qui résiste, ce qui persiste.

Théorème : expression d’un système formel démontrable à l’intérieur de ce système : me dit la jolie rousse au bar d’Angoisse.

Nous parler de… mais avec distance, et dans cette distance se place le vrai discours : ce qu’il y a vraiment à dire.

« Tout est vrai, mais selon une mémoire immédiate. »

Ne pas critiquer les stéréotypes, s’en servir, les analyser, les restituer. Les démonter, les remonter, les montrer.

Tout entretien est forcément fictionnel.

La pornographie se fera habillée et sera transformée en rituel, érotique, inédit, entre danse et peinture religieuse.

Aimer ce qui est dense et va vite : La Rochefoucauld et Tacite, César et sa Guerre des Gaules.

« Epanchement du songe dans la vie réelle. » (Gérard de Nerval) ; noté au crayon gris sur une fiche bristol.

Jouer avec Raymond Roussel, Raymond Queneau, Georges Perec…

Sentiment de première vue à l’égard de choses familiaires.

« Tout ce qui est dit est vrai, mais qu’importe. »

Fétichisme du dire vrai.

La disparition de toute profondeur, mais pas de la luciole. (infiniment précieuse, car porteuse de liberté, mais aussi angoissante, car toujours soumise à un péril palpable.)

Regarder la vie – toujours – qui palpite dans les silhouettes fragiles et gracieuses des jeunes filles qui passent.

« Tout ce qui est dit vrai, mais qu’importe. »

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