lundi 1 février 2010

bandit



"faire de la citation une écriture, ce serait donc écrire sans oublier (le savoir, comme l'on sait, est au contraire destiné par essence à l'oubli; et tout lecteur tant soit peu averti ne manquerait pas de voir dans ce désir frénétique de ne rien laisser perdre, la conviction — ou du moins le soupçon — que l'essentiel s'est déjà perdu): le camp s'imagine prendre de court la mort, en se bondant d'une information toujours plus contemporaine." (Patrick Mauriès, Second Manifeste Camp)

on peut écouter un extrait : ici

et merci à V.S.

2 commentaires:

VS a dit…

:-)

Puisque cela t'intéresse, il y a ici une retranscription très "brut de fonderie" d'une table ronde avec Mauriès. Je l'ai relue avant de t'en donner l'adresse, et je m'interroge: peut-être ai-je lu ce "Second manifeste" trop sérieusement, je l'ai trouvé assez triste, alors que Mauriès parle de jubilation.
Fais-je un contresens? Ou est-ce le temps qui a passé qui colore autrement ce texte, ayant gommé des connotations évidentes en 1979? (ce qui serait une démonstration du camp selon Mauriès...)

Simon Melmoth a dit…

Je me souviens l'avoir lu sans grand intérêt il y a quelques années... (trop jeune, sans doute).
Mais pour avoir lu d'autres textes de Mauriès depuis, je crois que ce texte est à prendre au second degré en effet, et oui le temps a passé...