vendredi 7 octobre 2011

tout ce qui va suivre...

Tout ce qui va suivre n’est qu’en lointain rapport avec notre monde et nos habitudes – je pourrais dire nos mœurs, nos coutumes. Tout ce qui va suivre n’est pas sans rapport avec notre monde et nos habitudes. C’est et ce n’est pas. C’est entre les deux. Indécidable. C’est et ce n’est pas. On pourra chercher les points communs, les points de ressemblance. C’est une possibilité. C’est un jeu possible. Il ne sera pas vain pour celui qui en tirera un amusement. Il le sera, par contre, pour celui qui, tel un détective privé, essaiera d’y trouver des indices lui permettant d’établir un rapport sur la psychologie (ou les pathologies) de l’auteur. Car il n’y a pas d’auteur. Mais des auteurs. Il n’y a pas une histoire. Mais des histoires. Comme si on pouvait faire la psychobiographie des frères Grimm à la lecture des Contes. De leur Deutsches Wöterbuch ou de leur Deutsche Grammatik je ne dis pas, c’est sans doute très possible.


Tout ce qui suit n’est que l’anticipation de ce qui est impossible à anticiper. Tout ce qui suit n’est pas une anticipation, c’est arrivé.


On n’est jamais seul, on ne pense pas seul, on n’écrit pas seul, on ne fait pas une œuvre d’art seul. On est toujours plusieurs. Pas d’imagination d’un artiste, mais la rencontre d’artistes, qui même s’ils ne se connaissent pas personnellement, se rencontrent à un moment donné. Et pas besoin de la présence physique de l’autre, les traces laissées sont suffisantes. On n’invente pas, on n’invente rien, jamais, on n’invente plus. On dyspose.


On prend les devants avec l’irreprésentable ; on ruse pour rester en contact avec ce qui est étranger à la représentation – et pourquoi pas, avec l’ordre symbolique en général – une anticipation de ce qui ne peut pas être anticiper, de ce que l’on ne pourra jamais vraiment anticiper, mais qui, une fois accomplie, simplifiera la monde. L’événement du monde, tout ce qui lui arrive, et à propos de quoi, un énoncé prend forme, l’enveloppe, si bien que l’on ne sait plus qui est qui, quoi est quoi, de l’événement et de l’énoncé : il ne reste que cette forme monstrueuse, que l’on nomme œuvre d’art.

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