Puis le cousin Frédéric, que tout le monde appelait Frédo, fils du précédent.
Quand Frédéric, ce soir-là, rentra chez lui, il était content. Il avait, dans la journée, rencontré une fille : depuis le temps qu’il en cherchait une. Il posa son blouson sur le canapé, embrassa sa tante, car il ne vivait plus chez ses parents depuis la mort de son père, et depuis la disparition de sa mère. Il vivait chez la sœur de son père. Il se dirigea vers le balcon pour fumer une cigarette. Il faisait bon, le ciel était étoilé, et du haut du quinzième étage, la ville s’étendait, lumineuse. Il alluma sa cigarette ; le briquet lui échappa des mains, il essaya de le rattraper, plus par instinct que par souci de conservation. Par un effet de balancier, il passa de l’autre côté de la rambarde.
On se demanda pendant longtemps s’il ne s’agissait pas d’un suicide. Ou d’une espèce de malédiction qui pesait sur la famille.
Le frère de Frédéric, Xavier, évita soigneusement à partir de ce moment-là, de monter plus haut que le deuxième étage. Ce qui ne l’empêcha pas de succomber à l’autre, et réelle, fatalité de la famille : l’alcool. Il devait, à trente ans, mourir dans un accident de voiture. Il avait plus de deux grammes d’alcool dans le sang, ce jour-là, et sa voiture fit un vol plané au-dessus d’un pont pour aller s’écraser quelques mètres plus bas. L’envol de l’ange avait bien eu lieu. On n’échappe pas à son destin…
1 commentaire:
Le suspense monte. J'attends la chute de cette histoire.
(mort de LOL)
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