Le "6 mars" était ma maison, notre maison. Aujourd'hui cette maison n'a plus de raison d'exister. Ceci est donc le dernier message à paraître.
Je remercie chaleureusement celles et ceux qui pendant deux ans ont suivi avec fidélité ce blog.
"If you want to live, you love ; if you don't want to live, you hate, that's all." (Louis Zukofski)
dimanche 6 novembre 2011
mercredi 2 novembre 2011
we can be heroes
Robert Duncan
(1919-1988)
"Comme s'il s'agissait d'une construction de l'esprit
qui n'est pas mien, mais mienne
construction, si proche du coeur
pré éternel dans le repli de toute pensée
en sorte qu'une salle s'y déploie
construction née de la lumière
d'où les ombres qui sont formes s'écroulent"
(trad. Yves di Manno)
mardi 1 novembre 2011
poème épik
a)
Je rêvais
Je me rêvais
Je me rêvais autre
Changer de nom, changer de peau
Apparaître, scintiller, disparaître :
Comme ça (souffle sur les doigts qui s’ouvrent)
Evidemment honorable.
b)
Je me rêvais écrivain poète poète américain
Oui pourquoi pas
Pas lyrique pour un sou
Même si un peu sentimental
« au fond j’ai toujours été un sentimental »
Pas lyrique pour un sou – ou deux
Mais oui peut-être
Épique
Oui
c)
Je me rêvais écrivain poète poète russe
Oui pourquoi pas
Je traçais des hiéroglyphes
J’allumais une cigarette
Et les volutes partaient en fumée
Pas lyrique – non toujours pas – juste
Sentimental
« au fond… »
d)
Je me rêvais écrivain
Perdu comme tout
Écrivain
Épique
J’aimais les histoires anciennes les chevaliers les épées les armures et tout le tralala qui va avec
La panoplie de l’épique
e)
Je lisais et je pensais là je suis ; et j’étais
Là je suis, là je suis, là je suis
J’y étais – j’étais – je fus – je
Le suis encore
f)
je rêvais ce que je comprenais
je rêvais de ce que je comprenais
je me rêvais et je me comprenais
je comprenais ce que je rêvais
je comprenais que je rêvais
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