En 1981, la S.A.S.A connut une crise importante : le Président de la République nouvellement élu fut photographié par Gisèle Freund. Il s’ensuivit une série d’émissions et d’expositions pour présenter les œuvres de la photographe. Et l’on reconnut beaucoup des membres de la S.A.S.A à ce moment-là : Aragon, Benjamin… Ce dernier, petit homme timide fut anéanti par cette ressemblance découverte. Il supplia la S.A.S.A. de patienter, de ne pas l’exclure tout de suite, d’attendre, que les choses allaient se tasser, disait-il. Mais le règlement est le règlement, et faire une exception, c’était tuer encore plus vite la Société. Il nous quitta, le dos voûté. Nous n’avons plus jamais eu de nouvelles de lui. Pourtant il avait raison, on oublia bien vite la photographe, ses portraits et les écrivains qu’elle avait pris en photo.
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