Simon était à la terrasse d’un café, un jour de grand ciel bleu, un bleu en bleu adorable, et s’adonnait à son occupation préférée : regarder les anges tomber. Il levait la tête et suivait du regard la chute des anges : un à un. Il les suivait du regard jusqu’à ce qu’ils s’échouent mollement, sans bruit et sans tremblement, comme des plumes qui, après avoir trop voltigé, vont se poser, par manque de vent, avec délicatesse sur le sol. Simon aimait ce spectacle, et s’y adonnait aussi souvent et aussi longtemps que possible. Il connaissait les bons endroits pour en profiter au maximum, et la terrasse de ce café, où il était attablé aujourd’hui était un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur. En tout cas, c’était celui qu’il préférait.
Il n’est pas donné à tout le monde de profiter d’un tel spectacle. Il faut dire que la famille de Simon s’y connaissait en anges… Et que Simon lui-même avant de les voir tomber les avait pas mal fréquentés ; cela contribua, sans doute, à créer des capacités. Un peu comme les enfants de musiciens, parce qu’ils entendent et écoutent de la musique depuis leur plus tendre enfance, abordent les cours d’éducation musicale du collège avec plus de sérénité que des enfants qui n’ont toujours écouté que de piètres chanteurs. Par contre, et cela intrigua longtemps Simon, ce n’est pas parce que les parents pratiquent différents sports, ou même sont des sportifs de haut niveau, voire d’anciens dieux du stade, qu’au collège ou lycée leurs enfants abordent les cours d’éducation physique et sportive avec allégresse, envie et bonheur. Simon n’avait jamais eu beaucoup de goût pour le sport, si ce n’est au lycée pour le lancer de javelot. Pratique qu’il trouvait assez amusante. Ses parents ne lui en voulaient pas de ne pas briller dans cette matière, sa mère, même, se serait méfiée d’avoir un fils doué en sport et pas dans les autres matières. Et elle préférait qu’il passe ses journées à lire dans sa chambre ou à l’ombre d’un arbre, plutôt que d’aller transpirer avec ses camarades. Simon eut une enfance solitaire.
Il n’est pas donné à tout le monde de profiter d’un tel spectacle. Il faut dire que la famille de Simon s’y connaissait en anges… Et que Simon lui-même avant de les voir tomber les avait pas mal fréquentés ; cela contribua, sans doute, à créer des capacités. Un peu comme les enfants de musiciens, parce qu’ils entendent et écoutent de la musique depuis leur plus tendre enfance, abordent les cours d’éducation musicale du collège avec plus de sérénité que des enfants qui n’ont toujours écouté que de piètres chanteurs. Par contre, et cela intrigua longtemps Simon, ce n’est pas parce que les parents pratiquent différents sports, ou même sont des sportifs de haut niveau, voire d’anciens dieux du stade, qu’au collège ou lycée leurs enfants abordent les cours d’éducation physique et sportive avec allégresse, envie et bonheur. Simon n’avait jamais eu beaucoup de goût pour le sport, si ce n’est au lycée pour le lancer de javelot. Pratique qu’il trouvait assez amusante. Ses parents ne lui en voulaient pas de ne pas briller dans cette matière, sa mère, même, se serait méfiée d’avoir un fils doué en sport et pas dans les autres matières. Et elle préférait qu’il passe ses journées à lire dans sa chambre ou à l’ombre d’un arbre, plutôt que d’aller transpirer avec ses camarades. Simon eut une enfance solitaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire