mardi 4 mai 2010

lecture


Voici sans doute le livre le plus drôle que j'aie jamais lu : rares sont les livres qui provoquent de grands éclats de rire. Le dernier devait être Le brave soldat Chvéïk. Un critique parle de la rencontre de Dante et de Kafka, oui, mais aussi Voltaire et son personnage Candide. Alors, imaginons Candide écrit par Kafka, guidé par Dante dans l'Enfer de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

"Durant toute sa vie, expliqua Yossarian à Clevinger avec un sourire patient, on avait cherché à le tuer. Il y avait les gens qui l'aimaient et les autres, qui ne l'aimaient pas ; ceux qui ne l'aimaient pas voulaient tout simplement sa peau. Ils le détestaient parce qu'il était assyrien. Mais ils ne pouvaient rien contre lui, assura-t-il à Clevinger, parce qu'il avait un esprit sain dans un corps pur, et qu'il était fort comme un boeuf. Ils ne pouvaient rien contre lui parce qu'il était Tarzan, Mandrake, Flash Gordon. Il était Bill Shakespeare. Il était Caïen, Ulysse, le Hollandais Volant, il était Loth à Sodome, la Walkyrie au Grand Coeur, le Rossignol de mes Amours. Il était la potion magique Z-247. Il était ...
 - Timbré ! gueula Clevinger. Voilà c'que t'es : timbré !"

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