"faire de la citation une écriture, ce serait donc écrire sans oublier (le savoir, comme l'on sait, est au contraire destiné par essence à l'oubli; et tout lecteur tant soit peu averti ne manquerait pas de voir dans ce désir frénétique de ne rien laisser perdre, la conviction — ou du moins le soupçon — que l'essentiel s'est déjà perdu): le camp s'imagine prendre de court la mort, en se bondant d'une information toujours plus contemporaine." (Patrick Mauriès, Second Manifeste Camp)
on peut écouter un extrait : ici
et merci à V.S.
2 commentaires:
:-)
Puisque cela t'intéresse, il y a ici une retranscription très "brut de fonderie" d'une table ronde avec Mauriès. Je l'ai relue avant de t'en donner l'adresse, et je m'interroge: peut-être ai-je lu ce "Second manifeste" trop sérieusement, je l'ai trouvé assez triste, alors que Mauriès parle de jubilation.
Fais-je un contresens? Ou est-ce le temps qui a passé qui colore autrement ce texte, ayant gommé des connotations évidentes en 1979? (ce qui serait une démonstration du camp selon Mauriès...)
Je me souviens l'avoir lu sans grand intérêt il y a quelques années... (trop jeune, sans doute).
Mais pour avoir lu d'autres textes de Mauriès depuis, je crois que ce texte est à prendre au second degré en effet, et oui le temps a passé...
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